Le cinquième numéro de Socle s’intéresse ce mois-ci à l’information et aux médias, fragilisés par une crise de confiance sans précédant.
L’intervieweuse vedette de BFM Business et éditorialiste de BFM TV Hedwige Chevrillon a bien voulu répondre à nos questions. Elle revient sur les grands tournants qui ont marqué sa profession, depuis la naissance de la loi sur la liberté de la presse au XIXème siècle jusqu’à nos jours et l’avènement des réseaux sociaux.

« L’information, ce sont d’abord des journalistes qui construisent une relation de confiance avec leurs téléspectateurs »
Intervieweuse vedette de BFM Business et éditorialiste de BFM TV, animatrice de L’Heure H, du lundi au jeudi, de12 h à 13 h sur BFM Business, Hedwige Chevrillon n’est pas seulement une journaliste de premier plan. Diplômée du MBA de HEC, familière du monde économique et de ses principaux acteurs, elle réfléchit, au-delà de la crise de confiance que connaissent les médias, sur celle qui traverse la société tout entière. D’où l’intérêt de l’entretien qu’elle a bien voulu accorder à Socle en un temps où l’on confond trop souvent information et opinion, journalisme et communication, débat légitime et invective. Vecteurs irremplaçables de la liberté critique, les réseaux sociaux, plaide-t-elle, ne seront jamais les égaux de la presse pour deux motifs clés : l’anonymat qui y règne trop souvent et, partant, l’opacité de leurs sources…
C’est peu dire que, depuis quelques années, la presse en général et l’information audiovisuelle en particulier traversent une crise de confiance dont témoignent tous les baromètres. Comment la professionnelle que vous êtes analyse-t-elle ce phénomène ?
La crise de confiance actuelle est réelle, profonde, mais elle n’est pas sans précédent, loin de là. Si les baromètres en question avaient existé au XIXe siècle, je pense qu’ils auraient abouti à peu près aux mêmes conclusions ! N’idéalisons pas l’information d’autrefois pour mieux flétrir celle d’aujourd’hui. Souvenez-vous de la guerre de 1870 qui a été déclenchée à partir d’une mauvaise interprétation de la fameuse dépêche d’Ems, pour ne pas dire sa falsification !
« De fait, dès 1881, les lois Jules Ferry sur la liberté de la presse punissaient les fausses nouvelles »
On ne parlait pas encore de fake news, mais la réalité était déjà celle là. C’était l’époque des grands scandales financiers où les journalistes boursicoteurs manipulaient les cours à leur profit ou à la demande de leurs commanditaires. Rappelons-nous aussi de l’époque de l’ORTF où les JT étaient suspects de relayer exclusivement les informations favorables au gouvernement (Pompidou parlait de la « voix de la France ») puisque, en l’occurrence, ils émanaient d’une télévision faite par l’État, dans l’intérêt exclusif de l’État…
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Bonne lecture !