Accueil Nos belles histoires Lettre socle n°36 : interview de Éric Larchevêque

Lettre socle n°36 : interview de Éric Larchevêque

Ecrit par claire

Ce nouveau numéro de Socle donne la parole à Éric Larchevêque, spécialiste de la blockchain et des cryptomonnaies qui nous parle de ce sujet qui fait tant débat : peut-on faire confiance aux cryptos ? Et nous transmet sa vision du bitcoin : une véritable révolution monétaire qui ne fait que commencer.

Éric Larchevêque

« Les monnaies-dettes disparaîtront au profit d’un retour à un système de confiance assis sur la réalité : celui des monnaies-valeurs, comme l’or en son temps, comme le bitcoin aujourd’hui. »

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire confiance aux cryptomonnaies dès leur lancement ?

Dès 2013 et les tout débuts du bitcoin, j’ai effectivement senti le potentiel qu’il recelait et décidé de m’y consacrer pleinement. Deux révolutions sont à distinguer. D’une part, le bitcoin, et plus précisément le réseau de la blockchain, constitue une véritable révolution technologique, permettant d’effectuer des échanges de manière numérique, unique et parfaitement sécurisée, sans recours à une autorité centrale ou à un quelconque tiers de confiance. Le transfert de propriété par voie dématérialisée est ainsi rendu possible. D’autre part, cette technologie entraîne une révolution monétaire, grâce à la création d’une nouvelle monnaie dont la politique monétaire est assurée par un algorithme. Celui-ci garantit l’existence d’une masse unique de monnaie, plafonnée à 21 millions de bitcoins. On ne peut donc pas contrôler artificiellement la taille de cette masse monétaire comme il est fait aujourd’hui de l’euro, du dollar, etc. Contrairement à toutes ces monnaies-dettes, basées sur rien depuis l’abandon de l’étalon-or, nous revenons avec le bitcoin à une monnaie- valeur. Ceci constitue donc une véritable rupture. En outre, le fait que nous ignorions tout du fondateur du bitcoin, si ce n’est son pseudonyme de Satoshi Nakamoto, en dit long sur l’intention originelle de créer un réseau totalement décentralisé. L’appréhension de ce nouveau système ne relève pas tant d’une question technique…

« Nous utilisons bien nos cartes bancaires sans avoir jamais cherché à connaître le fonctionnement d’une carte à puce ! »

…mais d’un problème plus général de compréhension : c’est souvent le concept même de décentralisation qui pousse à se défier des cryptomonnaies. Il faut pourtant prendre conscience que la notion de confiance a été dévoyée du point de vue économique. Depuis plusieurs décennies, la doxa veut que la seule manière de faire confiance, c’est de s’appuyer sur un État, une autorité centralisatrice, qui garantit la fiabilité d’une monnaie. D’un point de vue universitaire, s’affranchir de cette vision risque même de conduire à l’ostracisme. Or nous sommes prisonniers de ce schéma de pensée unique. Dès que nous nous retrouvons devant un système différent, tel celui du bitcoin, le premier réflexe est de considérer que cette monnaie ne repose sur rien et de crier à l’escroquerie.

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Éric Larchevêque

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Bonne lecture !

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