Accueil Nos belles histoires Lettre socle n°38 : interview de Patrice Valantin

Lettre socle n°38 : interview de Patrice Valantin

Ecrit par claire

Ce nouveau numéro de Socle donne la parole à Patrice Valantin fondateur de l’association Irvin pour accompagner des jeunes en quête de sens. De la pratique des vertus à la finalité de la morale, de l’observation de la nature à la volonté de réancrer l’économie dans les territoires, Patrice Valantin nous fait part de ses constats, issus de son expérience du terrain.

Patrice Valantin

« Il ne faut jamais oublier que les sociétés sont fragiles. Les tensions actuelles en France me font souvenir que l’on ne peut pas jouer éternellement avec les vertus.  »

D’abord officier à la Légion étrangère, vous avez pris conscience du fragile équilibre des sociétés humaines. Puis, en quittant l’armée, vous vous êtes dirigé vers la défense des écosystèmes naturels. Quels constats tirez-vous de votre expérience ?

La Légion étrangère est un univers passionnant, qui m’a énormément apporté et continue de me fasciner. Avec plus de 150 nationalités représentées, c’est un condensé d’humanité, qui se veut par essence tourné vers l’avenir puisque le passé est volontairement oublié. Cela donne énormément de force car, quelles que soient les erreurs commises, la Légion offre une possibilité de rebondir. Les valeurs humaines de l’engagement, de la fraternité, de la détermination y sont déployées. Cette expérience de la Légion développe, plus que le simple optimisme, la capacité primordiale d’atteindre un objectif. J’ai donc pu constater et vivre la grandeur humaine… et observer, au contraire, jusqu’où l’humanité est capable de déchoir, notamment lors des opérations en Bosnie auxquelles j’ai participé au plus fort de la guerre en Yougoslavie.

La ville de Sarajevo, par exemple, était pourtant considérée comme particulièrement stable à l’époque, mais il ne faut jamais oublier que les sociétés sont fragiles. Les tensions actuelles en France me font souvenir que l’on ne peut pas jouer éternellement avec les vertus.

« Le rôle social et politique de chacun est essentiel. »

Les vertus sont aujourd’hui complètement oubliées, que ce soit le courage, la loyauté, l’honneur, etc. On ne parle plus de ces valeurs et de ces forces que chaque citoyen se doit à lui- même, et qui sont le cœur vibrant de toute tribu, communauté, village… Notre pays ne serait pas ce qu’il est si ces vertus n’avaient pas été pratiquées par le passé. Mais aujourd’hui, quel que soit le sujet traité, seuls de grands principes sont évoqués. Tout est relativisé, la morale est dite personnelle et reléguée au bon vouloir de chaque individu. Alors que c’est tout le contraire : la finalité de la morale est de gérer les relations interpersonnelles ! Si je vis seul dans le désert, je n’ai nul besoin de morale car qu’importe alors de mentir, de tricher, de voler ? La morale est le ciment d’une société.

Pour lire la suite de l’interview de Patrice Valantin, vous pouvez télécharger notre lettre Socle en cliquant ici !

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Bonne lecture !

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