Accueil Nos belles histoires Lettre socle n°27 : interview de Aude de Kerros

Lettre socle n°27 : interview de Aude de Kerros

Ecrit par claire

Ce nouveau numéro de Socle donne la parole à Aude de Kerros. Graveur et peintre, elle est également connue pour ses essais critiques à l’endroit de l’art contemporain, perçu par elle surtout comme un produit financier. Elle expose tout au long de cette lettre son rapport à l’art, profondément imprégné de ses nombreux voyages à travers le monde.

Portrait de Aude de Kerros

« Par la communion à travers le beau, l’art peut aider à restaurer une confiance disparue. »

Dans l’un de vos ouvrages, vous écrivez : « Depuis le Paléolithique, l’art produit localement, circule au-delà des lieux de sa production malgré les frontières, les religions et les guerres. Ce qui circule avec l’art n’est pas seulement l’objet mais l’âme qu’il contient, sa beauté véhicule la part commune de l’être humain et son universalité, c’est ce qui le rend désirable. C’est ainsi qu’il passe par-dessus croyances et conflits. »

Pouvez-vous nous en donner un exemple concret ?

Quand les Romains ont vaincu les Grecs au IIe siècle av. J.‑C., ils n’ont pas détruit mais emporté les sculptures monumentales pour en orner les places de Rome. « Ainsi la Grèce vaincue s’empara de son farouche vainqueur et fit pénétrer les arts dans le Latium sauvage » écrit Horace. L’objet d’art n’est décidément pas ordinaire… De fait, l’art nous parle un autre langage que celui des mots. Il ne peut être ni remplacé, ni interdit. Il se communique sans avoir besoin de traduction. L’œuvre agit comme un miroir, du monde, de l’âme. C’est une rencontre. En regardant, nous nous reconnaissons, nous nous découvrons, nous nous émerveillons.

Vous êtes graveur et peintre depuis votre jeunesse. Quand vous vous consacrez à votre œuvre, que ressentez-vous ?

C’est entreprendre un voyage au long cours. La direction, l’objet de la quête, du désir sont connus, mais tout le reste est aventureux, imprévisible et donné. À l’atelier, un désir nous habite : donner vie et forme à la matière comme on prépare un berceau pour y accueillir un être tout autre que soi-même. Cette « présence » vivante, avant de passer par la main, est une image silencieuse, blottie à l’intérieur de l’œil, telle une sphère rayonnante, colorée, précise et mystérieuse, démunie de mots. Elle n’explique rien, mais elle brûle de sens.

Pour lire la suite de l’interview de Aude de Kerros, vous pouvez télécharger notre lettre Socle en cliquant ici !

Aude de Kerros

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Bonne lecture !

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