Accueil Nos belles histoires Lettre socle n°25 : interview de Anne Roumanoff

Lettre socle n°25 : interview de Anne Roumanoff

Ecrit par claire

Ce nouveau numéro de Socle donne la parole à l’humoriste et comédienne Anne Roumanoff, tant connue pour ses spectacles que pour ses chroniques dans les médias. S’inspirant sans cesse de la nature humaine, jouant des mots et des subtilités de langage, Anne Roumanoff est au cœur du sujet pour nous parler du rire et de sa capacité à créer un lien de confiance. Un numéro de Socle particulièrement pétillant !

« De toute évidence, l’humour est culturel et sociétal. Il varie selon les époques et les lieux, même s’il est une chose qui reste universelle : la condition humaine. »

Faire rire en ces temps de campagnes électorales est sans doute un exercice délicat. Comment faites-vous pour n’être pas accusée de partialité dans vos spectacles ?

Il faut veiller à faire les choses avec naturel, sans prendre trop de précautions, sinon on ne fait plus rire. Les humoristes sont là pour pousser les frontières, pour être à la limite, pour donner un autre point de vue sur une situation donnée. L’important est d’être en accord avec ce que l’on exprime. Je ne suis jamais dans l’insulte, mais j’aime pointer certains comportements, certaines attitudes. Dans le public, il y a des gens de toutes opinions politiques. Si l’on commence à se demander si l’on ne va pas heurter telle ou telle sensibilité, on ne dit plus rien. L’humour ne doit pas s’embarrasser d’un excès de prudence. Il doit nécessairement être original, inattendu et donc transgressif. Le rôle des humoristes est d’apporter un peu d’oxygène dans un monde relativement angoissant.

Aristote notait que l’un des mérites de la tragédie était sa fonction cathartique, autrement dit sa capacité à faire vivre aux spectateurs leurs passions en les exprimant symboliquement. En est-il de même selon vous pour le rire ?

Voilà qui résonne comme une question du bac de français, voire un sujet de dissertation de Normale Sup’ ! Oui, le rire a certainement une fonction cathartique. Cela soulage les gens de rire de leurs problèmes et dédramatise ces derniers. Par conséquent, lorsqu’ils s’y trouvent confrontés une nouvelle fois, au moins peuvent-ils penser à ce qu’en a dit l’humoriste ; les choses deviennent alors un peu plus légères. Je suis très touchée lorsque quelqu’un vient me dire : « J’ai été dans cette situation, j’ai pensé à votre sketch et cela m’a fait rire intérieurement. »

Pour lire la suite de l’interview de Anne Roumanoff, vous pouvez télécharger notre lettre Socle en cliquant ici !

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Bonne lecture !

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