Accueil Nos belles histoires Lettre socle n°10 : Interview du Général Jean-Claude Gallet

Lettre socle n°10 : Interview du Général Jean-Claude Gallet

Ecrit par claire

Qui dit nouvelle année dit nouvel horizon, avec des perspectives que nous vous souhaitons pleines de confiance. Et quoi de mieux pour entamer 2021 que de chercher l’inspiration auprès de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris ? Et en particulier, auprès de celui qui en fut le commandant jusqu’en décembre 2019, le général Jean-Claude Gallet. Celui qui a eu, entre autres, à sauver des flammes Notre-Dame de Paris ?

Jean-Claude Gallet : « La confiance dans l’avenir ne peut
se construire que dans l’action »

Entré dans l’Histoire pour avoir sauvé Notre-Dame à la tête de ses hommes, le général Jean-Claude Gallet vient de co-signer, avec le journaliste Romain Gubert, un Éloge du courage (Grasset) qui, en cette période d’incertitude, est sans doute l’essai le plus roboratif pour commencer l’année… avec confiance ! Pour GDC, celui qui commanda jusqu’en décembre 2019 la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris a accepté de revenir sur les leçons de vie tirées de son expérience opérationnelle. Confronté aux situations de crise les plus variées, en France comme à l’étranger, cet amoureux d’Homère s’est forgé la conviction que face à l’adversité, le repli sur soi est la pire des solutions. Et le sens du collectif, le meilleur antidote au doute.

Votre essai sur le courage commence par un témoignage vécu sur la peur. Celle sans
laquelle, justement, le courage n’existe pas. Si vous avez écrit ce livre, est-ce parce que vous avez le sentiment que de plus en plus de nos concitoyens éprouvent des difficultés à surmonter leur peur ?

Je dirais les choses autrement : le courage n’a pas disparu, fort heureusement – et je crois en avoir largement témoigné dans mon livre, à l’aide d’exemples vécus aux côtés d’authentiques héros du quotidien, des anonymes dont l’abnégation spontanée fait honneur à l’humanité. Je dirais même qu’à l’épreuve de la crise sanitaire, les jeunes, en particulier les étudiants, font montre d’un courage incroyable face à une situation à laquelle nul n’était préparé. Ce que je regrette, en revanche, c’est que notre société ne mette pas davantage en avant cette valeur cardinale qu’est le courage, essentiel à la vie en société.

« Qu’est-ce que le courage, au fond ? Aristote en a donné la meilleure définition possible en disant que c’est le juste milieu entre la peur et l’audace »

Mais quand, depuis des années, on fait du « principe de précaution » l’alpha et l’oméga du gouvernement des hommes, il ne faut pas s’étonner que le curseur de l’opinion se rapproche davantage de la peur que de l’audace. Qu’on me comprenne bien : je n’ai rien, en soi, contre le « principe de précaution ». ll doit impérativement s’imposer dans des domaines comme l’écologie, la recherche scientifique, les manipulations du vivant, bref tout ce qui engage l’avenir et requiert du recul. Mais en cas d’urgence, il stérilise le jugement. Le refus du risque débouche sur la diffusion de la peur. Trente ans de pratique du commandement m’ont convaincu d’une évidence : le courage, comme la peur, sont aussi contagieux qu’un virus et se répandent aussi vite qu’un incendie (lire « Extraits », p. 4). Il y a un moment où ceux qui commandent doivent prendre leurs responsabilités. Personne n’est à l’abri de l’erreur. Une erreur est toujours préférable à un atermoiement. Car l’erreur, on peut la pardonner – qui peut se vanter de détenir la vérité absolue ? Mais pas le refus de trancher quand l’urgence impose sa loi… C’est ainsi que la défiance se diffuse en même temps que la peur, et parfois la panique, quand on ne hiérarchise plus l’information.

Pour lire la suite de l’interview du Général Jean-Claude Gallet, vous pouvez télécharger notre lettre Socle en cliquant ici !

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Bonne lecture !

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